dimanche 19 août 2007

Lâcher prise

Waitress et l’errance. Une soif sans limite dans le gosier. Dès que j’ouvre les yeux, hésitation. Lait ou Amarula pour accompagner le café ? J’ai de la visite et je profite de leur tournette à la salle de bain pour remplir mon verre à nouveau. Au bar, j’enfile les gins version haute vitesse. On ne me fait plus payer au fur et à mesure, et j’apprends ensuite qu’en deux heures, j’en ai mis onze dans mon corps. Pourtant, je marche droit, pas saoule, ni désagréable.

Les jours de congés, le temps passe avec les divers cocktails. Un bar perpétuel chez moi. Au frigo, bière, vin blanc, gin, vodka, Amarula. Jus d’orange, de canneberge et tonic water se tiennent à côté. Dans l’armoire au-dessus du poêle, vin rouge, triple sec et abricot brandy. Le congélateur n’en finit plus de me fabriquer des glaçons.

Pourtant, aucune tristesse chez Waitress. Juste une soif. Je ris sans masque, j’ai du plaisir à côtoyer amis et collègues de travail. J’aime mon boulot. Mon appartement. Mes activités. Et cette envie d’alcool incessante.

En même temps, cette haine du corps. Il prend trop d’espace, il recouvre trop le cœur. Je mange parce qu’il le faut bien. Culpabilité chaque fois. Je monte sur la balance. Horreur. Je deviens obsédée par la nourriture. La raison qui trouve le tout si stupide, qui sait que je suis à la limite de la minceur et de la maigreur. Les yeux qui voient de grosses fesses, de grosses cuisses dans le miroir. Qui n’existent pas. Une division en mon être. Le rationnel contre l’anxiété. Et la Waitress qui se sent stupide, stupide, STUPIDE !

Comme une gamine. Qui réclame un peu d’attention, qui a besoin d’une paire de bras chauds et d’un murmure à l’oreille. « Tout ira bien, t’inquiètes ». Pour que cesse le tourment. Faire confiance. Lâcher prise.

2 commentaires:

Pierrot Lapin a dit…

J'espère que tu finira pas alcoolo waitress. On dirait que c'est comme ton défaut de la cuirasse. plein de monde sont devenus alcolo sans avoir de bibittes. juste parce que l'habitude de boire est devenu la priorité. Mon pére a été alcolo et je sais de quoi je parle. pour l'instant tu semble être consciente de ca mais c'est insidieux. Tous les paradis artificiels le sont et se transforment alors en enfer. (maudit que je fais des belles phrases des fois).

Excuse moi pour mes posts coup de poigt d'hier avec un peu trop de cynisme. Tu commence à me connaître de toute facon et je suis sur que tu comprend mon point de vue.

C'était juste mon point de vue. je peux être dans les patates aussi. bye.

- Un lapin qui mange des patates.

Unknown a dit…

je m'inquiete souvent pour toi, waitress et on n'en parle à peine en vrai, mais on sait toutes les deux que ton jugement sur toi est erroné...et 'grave' pour toi, ton estime, ton quotidien, ton corps, ton esprit...ta vie a la limite

tu connais tes tourments et tu sais que ce que le miroir te renvoie c'est pas la vraie image.

Je te souhaite de te retrouver un peu plus, dans la tranquilité de la saison qui se termine, retrouve la hippy en toi avec ses froques de laine et ses bols de café au lait et ressource toi...

Viens me voir ici, tu prenais une résolution la derniere fois...encore 2 semaines...ou attends quelques semaines et viens chez moi a Montréal prendre soin de toi quelques jours...on pourrait aller voir des shows et manger des soupes tonki

Je t'aime fort, Marie... j'ai des photos merveilleuses de nous sous la lumiere de mon île, j'ai hate de te les partager...
xxxxxxxxxx Y

Prends soin de toi!