mercredi 21 mars 2007

Honte sur moi !

Je me suis fait avoir.
Mardi matin, je dois aller prendre possession des clés de mon nouvel appartement. Je prévois m'y rendre pour faire un choix de couleurs définitif et commencer à tout nettoyer. Jeune Homme se propose pour m'accompagner afin que la journée me semble moins pénible. Il est vraiment gentil; il m'a même prêtée une cafetière afin que je puisse me droguer dans mes deux appartements, le temps d'en habiter un seul.
Je me réveille avec quoi... 2h30 de retard ? Rien que du quotidien, quoi. Pas de temps à perdre, je passe le café matinal (quel sacrifice, c'est le meilleur de la journée) et saute dans la douche. Une tinque à eau chaude plus tard, je me fais sécher les cheveux en découvrant que j'ai un oeil irrité. Pas question de porter mes lentilles, je dois me rabattre sur mes lunettes. Je cherche quoi porter. Je vais faire du ménage, me rouler dans la poussière de quelqu'un que je ne connais pas, inutile de sortir mes jolies jupes et les autres fla fla. Un jeans, un camisole rose et un coton-ouaté mauve. Mouais. J'opte pour la queue de cheval tout croche. Pas de temps pour le maquillage. Waitress est loin d'être à son meilleur.
Sors dehors. Qu'est-ce qui m'attend ? Un nouveau tas de neige sur ma voiture. Grrr. Pelte, pelte, pelte, la journée débute et je suis en nage. Ma queue de cheval est encore plus croche, mon cache cerne s'est envolé (bon, ça ne compte pas dans le maquillage...). Tant pis, il faut que je parte. Ce fut l'erreur.
Je me rends au nouvel appartement de Mme Lamarque, la femme que je succède dans le très in St-Sauveur. Elle me tend les clés en m'apprenant que j'emménage dans un bloc d'hommes. Qu'ils ont posé plusieurs questions sur la nouvelle voisine. Déjà, une cloche sonne dans ma tête. Zut, j'ai l'air de rien et je vais rencontrer mes nouveaux voisins... Faut pas croire que c'est l'instinct de célibataire qui parle. C'est pire. Plutôt celui de la survie; si je veux inviter des gens chez moi et faire des soupers arrosés sur la galerie, je dois bien m'entendre avec eux. Et le charme, c'est une bonne monnaie d'échange. Tant pis, ils me jugeront sur le long terme.
Jeune Homme et moi-même entrons dans l'appartement. Nous inspectons les placards, portes et coins de murs en jugeant les aptitudes ménagère de Mme Lamarque. Jeune Homme, qui est d'une humeur massacrante jusque là, s'aperçoit qu'il a faim. Puisque j'ai l'intention de voir le jour de mon prochain anniversaire, je consens à me rendre chez Métro. Étant donné que la SAQ se situe juste à côté, nous nous disons par le fait même qu'un p'tit café alcoolisé nous fera le plus grand bien. Dans la file de la courtoisie, un très beau jeune homme attend derrière nous. Je lui envoie un joli sourire, des petits regards coquins. Je tente de bouger de façon sensuelle, mais discrète. Et c'est alors que je vois mon reflet dans la fenêtre. Merde. Mes lunettes. Ma tête équouettée. Un bout de coton-ouaté mauve qui dépasse de mon manteau.
Demain, je vais mettre une couche de flat dans l'appartement. Promesse de waitress, personne n'aura jamais vu une fille aussi bien attriquée sous ses tâches de peinture.

mardi 20 mars 2007

Sans morale

Vendredi, 23h17. Le téléphone sonne. La plupart des gens que je côtoies n'oserait jamais tenter de me joindre à cette heure puisque je travaille souvent à 5h30 du matin le week-end. Donc, la curiosité me pousse à répondre.


- Oui, allô ?

- Bonsoir.

- Euh. Allô ?

- Ça va ?

- Oui. C'est qui ?


Et oui, c'est Tit Cute au téléphone. Première réaction de Waitress: Merde, il veut me dire à quel point j 'ai été vache avec Jolie Brunette, sa copine. Non.


- J'ai terminé de travailler, qu'il me dit sur un ton qui laisse imaginer des points de suspension au bout de la phrase.

- Grosse soirée à votre resto ?

- Non.

- Eh bien.

-Est-ce que je peux passer chez toi? Ma blonde est partie chez ses parents pour la fin de semaine.


Bordel ! On se revoit pendant quelques heures dans un bar, il ne tente rien sur moi, il déshabille du regard Jeune Homme et finalement, il appelle parce qu'il veut du sexe ?!!?!


- Désolée, je travaille à 5h30 tantôt, je dormais.



Samedi soir, 23h42. Le téléphone sonne.

- Oui, allô ?

- Bonsoir.

- Ah salut, ça va ?

- Est-ce que je peux aller chez toi ?


Cette fois-ci aussi, j'ai refusé. Peut-être pour les mauvaises raisons. Du genre, parce que j'étais en pyjama et pas regardable, parce que mon appartement pourrait figurer à côté de la définition du mot "bordélique" dans le Petit Robert (les joies du déménagement !). Donc, j'ai décliné l'offre pour des raisons d'ordre pratique, non pas parce que je suis vertueuse et que j'ai un semblant de morale.


Tit Cute a tout tenté. Il est passé du "tu vas être de bonne humeur demain" au "une autre fois... je ne serai pas libre avant l'été". Eh bien. Tant pis. Faut dire que oui, sans doute, j'aurais eu un grand sourire le lendemain au travail. Un corps chaud dans mon lit ça aurait fait du bien à ma carence d'affection. Et j'aurais été heureuse de partager le premier café du matin avec lui, sa conversation est très intéressante. Mais j'ai dit non.


En tout, ce soir là, il a insisté pendant 45 minutes. En direct de son travail, devant ses collègues. C'est tout de même flatteur. Pauvre Tit Cute. En plus d'être un trou de cul, j'ai brisé ses illusions sur son grand pouvoir de séduction.


En fait, le plus triste, c'est de penser qu'il croit sincèrement que Jolie Brunette est la femme de sa vie.

samedi 17 mars 2007

Histoire d'appartement - la fin

J'emménage dans mon nouvel appartement à la fin du mois. Un grand 4 et demi dans St-Sauveur, au pied du cap, avec une immense galerie où je pourrai facilement stocker une grande table et 12 personnes sans que l'espace semble restreint. Plafonds hauts, grandes fenêtres. Il y a même un petit escalier tout ce qu'il y a de plus coquet qui part de la cuisine pour mener aux deux chambres. Et ce, à prix modique. J'ai repris confiance en la vie !

Donc, après avoir signé mon nouveau bail, qui débute tout de même trois mois avant que l'autre arrive à échéance, je me suis dit qu'il faudrait que je trouve quelqu'un pour me remplacer dans mon 3 et demi. Ma conclusion ? Les petites annonces au Journal de Québec, ça marche ! Entre 8h00 et 23h00 pendant une semaine complète, communiquer avec moi demandait patience et courage. J'ai compris pourquoi les gens qui disent "Désolé, c'est loué" on toujours l'air bête. C'est parce qu'ils le répètent entre 13 et 19 fois de l'heure. Au début, j'ai mis beaucoup de volonté à être sincèrement désolée, mais je vous avoue que la quatrième personne qui vous déclare un "Ahhhhhh c'est dommage" a le don de vous faire saigner du nez.

Somme toute, mon appartement n'a pas été facile à refiler à quelqu'un­. C'est vieux, ordinaire et sans cachet et dispendieux. J'ai eu droit à toute sorte de visiteurs. Certains qui ne me croyaient pas lorsque j'affirmais qu'il y avait de la pression dans la douche, d'autres qui passaient des commentaires sur mon choix de vêtements dans le garde-robe.

Mais je vais toujours me souvenir de la visite de M. Nolin. Je reviens du travail. Vingt-deux nouveaux messages. Dont huit étaient de M. Nolin. Pas le temps de retourner mes appels que sa soeur me téléphone pour prendre rendez-vous dans quinze minutes. Je m'excuse d'avance pour la vaisselle qui n'est pas faite et je les attends.

J'ouvre la porte et que vois-je ? Un monsieur du genre... j'appelle ça un pas fin. Sa soeur prend tout de suite la peine de me dire que c'est elle qui signe le bail et qu'elle s'occupe de ses finances.

- Mais vous allez voir, commode, pas dérangeant pentoute.

Je me fiche pas mal de mon successeur, l'important c'est que je trouve quelqu'un qui paiera à ma place. Tant pis si Madame Carreau, la voisine, trouve le temps long.

Monsieur Nolin a aimé deux choses dans mon appartement. La véranda qui donne sur les enfants du bloc d'en arrière et mon chat. Au lieu de regarder ce que je lui montrais, il courrait après pour le flatter. Nous sommes dans la cuisine. La grande soeur bienveillante aperçoit un cendrier sale. Ton accusateur:

- Vous fumez, mademoiselle ?
- Oui.
- Heil ! Félicitations, ça sent même pas la cigarette chez vous !

J'espère... J'ai tendance à faire brûler des bâtons d'encens avant d'avoir de la visite; ça rend les gens plus zen et mon chat est plus tranquille...

Une fois au sous-sol, alors que je montre le locker, on entend un bruit d'eau.
- Ya un lavabo en bas ?
- Euh non.
- Ben ya de l'eau qui coule.
- Je pense pas. C'est pas supposé.

Je m'approche du bruit, la famille Nolin pas très loin derrière. Je me suis retrouvée les deux pieds dans l'eau. Zut, ils venaient tout juste de me dire qu'ils étaient intéressés. Pas besoin d'ajouter qu'ils n'ont pas rappelé.

Dans les visites traumatisantes, celle qui a fracassé tous les records, c'est Lisette. Femme début quarantaine, un peu étrange avec son manteau de fourrure et sa queue de cheval sur le côté. Elle entre et passe d'elle-même au salon. Sans enlever ses souliers. Déjà, je ne l'aime pas.

Elle me raconte qu'elle adore les antiquités. Qu'elle vient de s'acheter un beau coffre ancien et me donne tout les détails sur sa restauration. Une fois dans la chambre, elle chiale que c'est trop petit. Que ses meubles ne pourront jamais entrer là-dedans. Pourtant, la chambre est immense. Dans la salle de bains, elle ouvre la pharmacie et lâche un "Tabarnak". L'index vers mes médicaments, elle n'en revient pas de mon assortiment de pilules. Ça l'air que j'en ai encore plus qu'elle. J'ai déjà été malade, ce sont des fonds de pots que je garde au cas où des symptômes reviendraient. Mais je n'apprécie pas beaucoup son indiscrétion. Elle adore la cuisine. Et la véranda. Elle pourra y laisser sa collection de manteau de fourrure. Nous revenons à la cuisine. Elle commande un verre d'eau et me demande si elle peut s'asseoir, juste après qu'elle se soit installée à la table.

Et là, Lisette me raconte sa vie. J'apprends qu'elle habite dans un foyer d'aide de je ne sais quoi. Qu'elle s'est fait mettre dehors de son logement parce que son propriétaire est un trou de cul. Que sa coloc de chambre est bipolaire et schizophrène. Que son chum vit en Alberta. Elle me dit comment elle a décorer son ancien appartement. Qu'elle a tout perdu. À ce moment, ses yeux rougissent. Je ne sais plus quoi faire. Une femme que je ne connais pas pleure sur le coin de ma table de cuisine. Ma mère ne m'a pas enseignée ce que l'étiquette exige dans ces situations. Je ne veux pas la froisser, mais je dois aller travailler. Mais elle est si malheureuse, que je n'ose même pas lui dire et je l'écoute. Pauvre femme. Je lui ai remis le faux numéro de mon propriétaire. Mais je l'ai écoutée.

En partant, elle m'a remerciée. Elle n'a jamais vu le sous-sol. Et Lisette est restée 45 minutes chez moi. Pour visiter un trois pièces. En fait, je la soupçonne de ne pas être à la recherche d'un appartement. Juste d'un lieu à squatter quelques temps pour se sentir moins seule.

Bonne chance, Lisette.

vendredi 16 mars 2007

Gin Tonic


Petite soirée entre anciens collègues de travail, hier soir au Scan. Bien sympathique, mais le drame a été évité de justesse vers les 2h17.



Mercredi midi, le téléphone sonne. Une voix d'homme au bout du fil que je ne replace pas. C'est Tit Cute, un joli garçon de trois ans mon cadet avec qui j'ai eu l'occasion d'approfondir les vérités de l'infidélité et de la culpabilité. Invitation, on va prendre un verre avec les autres du resto. J'accepte et commence déjà à me demander ce que je porterai.



Jeudi midi, le téléphone sonne. C'est Tit Cute encore, mais cette fois je fais semblant de ne pas le replacer. Confirmation, on se rejoint tous entre 20h00 et 21h00. Avertissement: "Ma blonde va venir nous retrouver en fin de soirée". Cool. Je raccroche et commence sérieusement à me demander ce que je vais porter.



Je dois rejoindre Jeune Homme. Le plan est de souper ensemble avant de se pointer au bar. Bien sûr, je cogne à la porte de mon ami avec quelques heures de retard. Si vous verriez mon appartement... Le Cambodge, en pire. Des vêtements couvrent les planchers, du salon à cuisine, sans épargner l'interminable corridors. Et je ne suis pas jolie du tout, aucun effort semble se présenter dans ma tenue vestimentaire; un jeans, un chandail tout ce qu'il y a d'ordinaire et j'ai les cheveux détachés. Bon, j'ai finit par me dire que nous allions jouer au billard et que la mini-jupe est donc à proscrire. Étant complètement nulle à ce sport, je ne dois surtout pas avoir à me demander si on verra mes fesses ou mes seins à chaque fois que je tente de donner un coup de baguette.



Tout le monde se retrouve, ça s'embrasse, ça fait des chin-chin, on rit, on parle en mal de ce petit chef merdique et roux que nous avons détesté à l'unisson. Je parle peu avec Tit Cute. En fait, je n'ai rien de spécial à lui dire, je m'en fiche beaucoup et je prends un malin plaisir à le regarder échanger des regards plein de promesses sexuelles avec Jeune Homme.



Arrive la copine de Tit Cute. Pas de présentation, pas de salutation générale. Est-elle timide à ce point ? Veut-elle être là ? Je ne sais trop. C'est une jolie brunette qui aurait pu être belle si un sourire aurait surpris ses lèvres de temps en temps.



Clop time, la bande sort dehors. Qui Waitress reconnaît ? La seule personne qu'elle ne veut pas voir. Un ex, qu'elle tente de laisser derrière elle depuis plusieurs années déjà, un homme qui vient encore hanter ses cauchemars. C'est à ce moment que les choses ont commencé à déraper. Les verres de gin tonic ont passé du stade semi-éternel au putain-c'est-toujours-vide-s't'affaire-là.



Plus le temps passait, plus il y avait de gens que je connaissais. Sorte de thématique retrouve ton ex. Waitress devenait nerveuse, le danger était partout autour d'elle, des oreilles indiscrètes, des regards qui font peur. La soif est devenue terrible et ma bouche allait plus vite que mon cerveau. Inévitable, j'ai dit une vacherie à Jolie Brunette. En fait, pas une vacherie, plutôt, j'ai eu l'occasion de me foutre un peu de sa gueule et j'ai peut-être trop insisté. Petit malaise, Jeune Homme me fait des gros yeux, il me tire un coin de chandail pour me glisser à l'oreille un "Refais pu jamais ça !".



Waitress s'en sent encore mal. J'ai tenté d'être très gentille par la suite en posant des tonnes de questions à Jolie Brunette pour me rattraper. Elle a répondu à mes questions. Sans m'en renvoyer, bien sûr. Au pire, j'aurai l'air d'avoir un sens de l'humour un peu douteux. Ou d'une alcoolique qui ne sait pas quand s'arrêter. Il était 2h17.



samedi 3 mars 2007

vendredi 2 mars 2007

jeudi 1 mars 2007

Les visites se poursuivent

Ma recherche d'appartement se poursuit, avec l'aide de mon copain Mathieu, qui m'a avoué à quel point il déteste ce genre de démarche, alors un gros merci à lui. Dans le but d'avoir moins l'air d'une tortionnaire, j'ai acheté des sushis pour notre dîner. Peut-être pour me faire pardonner, pour l'acheter, certainement pas...

Un point positif à mes recherches: Je deviens une pro de la conduite. Oui, oui ! Je roule à longueur de journée dans les quartiers sombres de Québec sans écraser ni enfant ni personne âgée. Et vous savez quoi ? Hier, j'ai réussi un stationnement parallèle ! D'accord, j'aurais pu faire entrer une mini-van entre les deux voitures, sauf qu'il faut bien commencer quelque part !

M'enfin, je me pointe sur la rue des Oblats. Le même propriétaire a deux appartements à me faire visiter. Nous entrons dans le premier qui ne coûte rien. Pourtant, il y a un comptoir neuf dans la cuisine, une jolie galerie, de grandes fenêtres dans toutes les pièces en plus d'un walk-in dans la chambre à couchée. Wow. Je trouve ça vraiment bien, même si un chien à faillit défoncer la porte du voisin en m'entendant arriver (un jour, je devrai faire un post au sujet de mes relations avec les chiens, je ne suis pas capable de les sentir et ils me détestent tout autant, ce qui m'occasionne certains problèmes...).

On sort à l'extérieur pour se diriger vers l'autre logement, situé sur la même rue, mais de l'autre côté de la caserne de pompiers, en diagonale avec l'école primaire du coin.

- C'était vraiment bien cet appartement là !
- T'es tu folle toi ! Si tu penses que je vais te laisser vivre là !
- Hein ? Comment ça ?
- S't'un nic à feu, Waitress ! Les fils passent même pas dans les murs pis t'arriveras jamais à faire entrer ta laveuse pis ta sécheuse là-dedans ! Ça l'air d'un bloc de crottés, y'en est pas question.
- Bon...

J'ai demandé à mon ami de m'accompagner parce que je manque parfois de jugement... Je ne suis pas très difficile et mon incapacité à dire non me joue des tours. Encore une fois, merci Math !

On rejoint l'homme qui fait visiter au 442. Jean-Yves qu'il s'appelle. Un drôle de bonhomme. Il sent un peu la bière (13h30 sur ma montre, c'est vrai qu'il est tard) et je n'ai rien compris des trois premières phrases qu'il a dit. Grand sourire édenté et il me semble qu'il portait une moustache. À moins que ce soit un mensonge ? Je ne me souviens plus, mais ça irait bien avec le personnage.

Nous montons au troisième étage et une fois rendu... Wow. J'ai un réel coup de coeur. Planchers neufs en bois franc, des grandes fenêtres neuves partout, une salle à manger, beaucoup de rangement, une galerie neuve et immense à l'arrière, une vue sur la Haute-Ville. Et vraiment pas cher.

J'explique donc à Jean-Yves à quel point je suis intéressée, il me remet la carte de la dame qui s'occupe des locations.

Retour à la voiture, Math est aussi impressionné que moi sur l'endroit. Bonne nouvelle, je manque de jugement à temps partiel. Arrivés chez lui, deux rues plus loin, je saute sur le téléphone pour appeler Hydro-Québec, m'informer sur la moyenne de chauffage par mois. C'est encore moins cher que ce que Jean-Yves m'a dit. Je niaise pas, je compose le numéro inscrit sur la carte d'affaire.

- Bonjour, je viens de visiter votre appartement au 442 des Oblats.
- Un instant svp.
- ...
J'attends.

J'attends...

- C'est loué, mademoiselle.

J'en ai pleuré.

Pour me consoler, Math à fait jouer mon hit de l'heure:
" Vodka Caramel Chwing-gum fraise Mini-jupe Des caresses mon amour".

Ça m'a fait sourire.
Mais sans plus.
Alors, il m'a autorisée à fumer une clope au chaud, dans son salon. J'ai vraiment un bon ami.