vendredi 28 décembre 2007

Toujours là !

Non, ceci n'est pas la mort d'un blog.

Travaillant un peu moins depuis le 22 décembre dernier, la Waitress tente de rattraper un mois de vie sociale afin d'avoir de nouvelles anecdotes à raconter. Avec quelques pauses de sommeil, pour faire disparaître le noir sous mes yeux.

Mon nouveau regain d'énergie m'a permis de trouver assez d'audace pour demander deux jours de congé par semaine. Patron un peu perplexe se demande pourquoi j'en ai besoin. Et réfléchit à la question. Au moins j'aurai tenté quelque chose...

mardi 18 décembre 2007

On y est presque !

Mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Quatre petits jours à traverser pour atteindre le congé. Quatre petites jours et je reprendrai un rythme qui me permettra de faire autre chose que de travailler.

Alors, je l'annonce en grande primeur : Waitress arrivera à Noël en même temps que tout le monde !

vendredi 14 décembre 2007

Mésaventure au pôle nord

En compagnie du Jeune Homme, à l'épicerie du quartier. Nous devons faire les courses rapidement avant d'aller chercher le Réceptionniste qui se joindra à nous pour le souper. Après quinze minutes de tergiversations, nous convenons d'une soirée petites bouchées. Brushetta, escargots au Ricard, fromages, pâté, proscuitto et melon, roulades de saumon fumé, et crevettes cocktails.

Puisque nous effectuons le tout avec la faim au ventre, le budget est vite dépassé. Tant pis.

Nous ramenons les nombreux sacs à la voiture. Je tente d'ouvrir le coffre arrière. Pépin. GROS pépin. Dans ma main, une clé cassée. La même qui débarre les portes de l'automobile, la même qui sert à mettre le contact. Panique.

Waitress : Non, non, non, NON.
Jeune Homme, le corps plein de spasmes pour cause de rire : J'avoue que c'est le genre de truc qui t'arrive tout le temps !

En secret, je tente de refouler mes larmes, ma rage. Juste envie de crier, donner des coups de pieds à ma foutue bagnole; tannée de ces mésaventures à la con, n'en peux plus, la vie, le sort, le destin, le bon Dieu ou je sais pas quoi qui s'acharne sans répit sur moi. Un break. S'il-vous-plaît.

JH : T'as une autre clé ?
Waitress : Oui.
JH : Où ça ?
Waitress : Chez moi...

Avec nos bottes comme moyen de transport, nous prenons la route vers l'appartement. Dans une soirée de - 72 000 °C. Et dire que la Waitress a oublié son foulard sur le crochet derrière la porte d'entrée...

mardi 11 décembre 2007

De la survie

Depuis le 2 décembre dernier, la Waitress a entrepris une longue série de jours de travail sans repos. Prochain congé : 22 décembre. Le tout ponctué de double, bien entendu. Vous m'excuserez de trouver peu de temps pour passer par ici vous raconter ce qui se passe dans mes journées.

Lorsque je trouve un peu de temps devant moi, je relis ces quelques conseils que j'avais gracieusement offerts aux workolics de ce monde, il y a quelques mois. L'ennui, c'est qu'ils ne fonctionnent plus très bien. La machine est épuisée depuis longtemps, il aurait fallu de véritables vacances pour que mes anciens trucs restent efficaces !

Je fais donc appel à vous. Que puis-je ajouter à cette liste pour survivre jusqu'à Noël ? Si jamais je réussis l'expérience, sachez que j'aurai de merveilleux textes à pondre. Souper avec le Jeune Homme et le Réceptionniste, histoire de travail et des nouvelles de Joli Minois...

Aidez-moi, je vous en supplie !

vendredi 7 décembre 2007

Waitress commence à répondre...

Waitress au travail. Le restaurant est fermé, les serveurs font le ménage au plus vite pour quitter l'endroit. Patron dîne au comptoir. Entre deux bouchés, il passe des commentaires sur chacun de nous.
Patron: J'dois pas être si pire que ça, y'a Waitress que j'ai encore jamais fait pleurer.
Waitress: Parce que j'attends d'être chez nous pour brailler...
Patron la bouche ouverte. Pas un mot. Et le réconfort des sourires silencieux de mes collègues.

mardi 4 décembre 2007

Waitress l'indiscrète

3h00 du mat. La Waitress marche vers l'appartement, après une soirée de boisson passée chez Jeune Homme. De gros flocons tombent sur la ville, étouffent les bruits. L'impression que le temps est suspendu, que le reste du monde est sur "pause". Que la neige et moi en mouvance.

À quelques rues de mon lit, j'entends quelqu'un crier. Je m'arrête.

- Si j'étais en dedans, tu fourrais avec, j'le sais.
- Arrête.
- T'es une crist de salope. Une pute. Vieille vache.

Je m'approche d'une fenêtre. Vitre et rideau fermés. Tandis que l'homme insulte sa conjointe, elle chante. Pas de parole, juste un air triste et doux. Pour ne plus l'entendre. Pour faire de sa voix une couverture chaude et rassurante.

Waitress pétrifiée sur le trottoir. La scène me ramène dans le passé, j'ai mal pour cette femme. Pour moi.

J'ai frappé à la fenêtre. Un grand coup. Et je me suis sauvée sans regarder derrière.

samedi 1 décembre 2007

Du pouvoir de l'argent

Vendredi, 15h00. Un couple d'amis du Patron installé au bar. Termine une bouteille de vin. Des clients réguliers, que j'aime bien. Tandis que je range le plats d'agrumes, que je nettoie la machine à espresso, nous discutons de choses et d'autres. Sans trop savoir comment nous en sommes arrivés là, ils me parlent de leur fils qui s'est suicidé il y a deux ans. Je les écoute, les encouragent à poursuivre la discussion. Comme si je sens que c'est important qu'une étrangère le fasse, qu'ils en ont besoin.

Ils passent la porte du restaurant une heure plus tard. En me remerciant pour la conversation. Je leur dis que ça m'a fait plaisir, en toute sincérité.

Homme : C'est rare qu'on puisse parler comme ça, pour vrai, dans un café. On apprécie.

Un gros pourboire laissé derrière eux. Waitress mal à l'aise. L'impression d'avoir été payée pour faire l'oreille. Alors que j'aurais fait la même chose, punchée out, assise à siroter un café à leur côté.

Comme quoi les gens sont si malades qu'ils tiennent même à monnayer l'empathie.