vendredi 10 octobre 2008

Et si... ?

La Waitress avait besoin d'une pause, l'hiver dernier. Le cafard prenait trop d'espace dans sa tête, l'impression d'un quotidien plat l'emportait sur l'envie de raconter. Du repos, du temps avec les copains. La neige a finit par fondre, le soleil a ramené la chaleur sur la ville.

Puis un cambrioleur est débarqué à la maison. Parti avec l'ordinateur et quatre filets de saumon. Résultat : Un été à jouer dehors et un formidable boycott du poisson. Du temps dans l'eau, des rencontres, un nouveau job. Une belle saison. La tête s'est débarrassée du côté sombre.

Dans les derniers jours, un nouveau portable. L'automne qui s'amène, avec les foulards et les mitaines.

Et si la Waitress effectuait un retour ?

mardi 8 janvier 2008

Du temps au soleil

Jeudi, 18h00. Il fait froid, - 12 000 environs. Le moteur de la voiture tourne depuis quelques minutes. Se sauver. Je lance mon sac dans le coffre arrière, m'installe au volant. Faire le plein et fuir Québec, l'espace de trois jours. N'ai avisé personne. Pourtant le week-end était planifié avec des copains. Le répondeur débranché. Waitress injoignable. La paix, la paix, la paix.
Je survole le fleuve, encore quelques kilomètres d'autoroute avant de tourner sur la route agricole qui aboutira sur Thetford. Le froid pénètre l'automobile, comme si la carrosserie perdait son étanchéité dès que j'atteins les grandes vitesses.
Les sapins sont chargés de neige, ils ont finit par baisser leurs longs bras. Les conifères ont abdiqué devant l'hiver. Je pense. C'est étrange de rouler et de reconnaître les arbres en bordure du chemin. De vieux copains qui attendent là, pour me dire quelle distance il reste à franchir. Plein d'étoiles dans le ciel. Un moment, je dévale les collines avec la Grande Ourse qui brille fort devant moi.
Je traverse la ville pour poursuivre vers la campagne, vers l'immense montagne qui domine le paysage de la maison familiale. P'tit frère est là, avec sa blonde. Ma soeur. Et la mère. Avec un souper qui m'attends, un plat mijoté longtemps, longtemps.
Trois jours de douceur. De ballade en forêt, de rire et de jeux. Du temps sucré, comme un baume pour le coeur.