mercredi 28 février 2007

Stéphane part II

Pardonnez-moi, je ne peux pas m'en empêcher!

Stéphane: "Les gars se rasent la barbe, les femmes s'occupent de leurs jambes. Messemble que c'est ça le deal".

Waitress: "Euh... Je dois t'avouer que c'est la première fois que je parle de poil lors d'une première rencontre".


Et en passant, oui, j'ai un chat. Mais j'le rase !

mardi 27 février 2007

Rencontre

Ce soir, j'ai eu une date. Bon, je ne suis pas forte là-dessus, mais je me suis inscrite à Lavalife, question de voir ce que ça donnait et ainsi faire plaisir à ma curiosité. Faut pas croire que mon titre de célibataire me décourage ! Au contraire, il me plaît beaucoup. J'y ai reçu beaucoup de sourires et quelques mails, mais sans plus. Il n'est pas question que je paie pour parler à des gens, puisque je sais très bien que je n'ai qu'à sortir de chez moi pour jaser. Même à l'épicerie, j'arrive à cruiser gratuitement, alors...

Bref, j'ai rejoins Stéphane au Bal du Lézard, un bar de cégépiens pas bien loin de chez moi (rassurez-vous il n'est plus cégépien depuis longtemps). Sur MSN, il avait l'air réellement sexy avec ses petits lunettes noires d'intellectuel et son sourire moqueur. Bravo au photographe.

D'accord, il n'est pas laid du tout. En fait, son seul problème, c'est qu'il est plus petit que moi. Et sa gestuelle disait trop à quel point il est gêné et renfermé.

Nous avons jasé littérature, gros point rassembleur. Nous avons ris, bu et fumé des clopes sur la terrasse trop climatisée.

Il m'a raconté une anecdote incroyable. Il me faut la propager, en souhaitant qu'elle vous fasse rire autant que moi:

Un jour où il se déshabillait devant une demoiselle.
Demoiselle: " C'est quoi, tu t'épiles pas ! T'as du poil sur le thorax !"
Stéphane: " T'as-tu un chat ?"
Demoiselle: " Ben, oui, j'en ai trois".
Stéphane: " Bon, ça fait que t'aimes ça le poil !"

Bref, une belle rencontre sur le plan de l'amitié...

Rapport de visites

Alors hier, avec ma super voiture et mon copain Math, je suis partie à la recherche d'un appartement. On a vu quelques taudis, quelques endroits avec une certaine classe, mais voici la visite qui m'a le plus marquée:

On se pointe à Limoilou, près du parc Mazereith. La rue est jolie, tout ce qui a de plus kitch. Le royaume de la piscine hors terre et des galeries remplies de chaises berçantes (du moins j'imagine, puisque c'est encore un tantinet frisquet pour que les matantes s'installent dehors pour placoter avec les voisines).

Math est le gardien des cartons jaunes où j'ai inscrit adresses et heures de visite.

- On s'en va au 1130.

Parfait. Je gare ma machine, on sort dehors. On trouve le 1140, suivit du 1125. Où est le putain de 1130 ? Il n'existe pas !

- Waitress, tu t'es fourrée d'adresse.
- Ben, me semble que non. Prêtes le carton.

Oups, c'est plutôt le 1452 que nous cherchons. Me souvenir d'acheter des lunettes de pharmacie à Math pour son anniversaire en mai.

Plus nous avançons vers le bout de la rue, plus ça sent le fuel. Assez pour me donner mal à la tête. Devant nous, une superbe vue sur l'autoroute Montmorency, deux réservoirs à je ne sais quoi peints d'un joyeux noir opaque. Humm, ça regarde mal. On arrive face au bloc appartements. C'est joli. Mais la trac de chemin de fer passe 5 mètres à côté. Tant qu'à être rendu, on va aller voir.

Nous faisons connaissance avec Monsieur Dubois, un homme d'une soixantaine d'années qui parle beaucoup, en plus d'être un freak control:

- Là, c'est ton parking. Tu te stationnes entre le poteau d'Hydro et le poteau de la corde à linge. Tu dois te stationner de reculons. Tu vois, tu t'avances jusqu'au bout de la cours, et ensuite tu recules dans ton trou. Quand il fait tempête, tu stationnes sur le côté du bloc, mais pas de reculons là, non, non, non, tu te mets dans le même sens que tout le monde.
- ...

On entre dans l'appartement. C'est laid, sombre et petit.

J'arrive dans la chambre à coucher. La première chose que je remarque, c'est une tablette au-dessus du lit où trône une boîte de condoms XXL NERVURÉS.

- Le gars qui habite ici nous a joué un tour. Il s'est faite une blonde pis y part avec elle.
- Oui, j'vois ça...

Je vous avoue que j'aurais bien aimé voir la tête du locataire. Simple curiosité...

- Ici on veut du monde ben tranquille. On fait pas de bruit. L'autre jour, on pensait que la Madame d'en-d'sous était morte, parce que ça faisait une semaine que la voisine entendait pu rien, même pas la toilette partir. Tu vas voir, on entend toute, toute, toute, même les chasses d'eau.

Monsieur Dubois parlait beaucoup. Alors que je tentais de trouver une façon polie de quitter la place, il nous racontait qu'il ne pouvait plus souffler la cours lui-même, puisque dans quelques jours, il se fera opérer le coeur; on doit lui faire un pontage. Pendant que je descendais l'escalier, il disait qu'il a fait tondre son chien. Que Pouky n'a pas aimé ça et qu'il est grognon depuis.

Dans ma tête, il ne se passait qu'une chose: "Putain, j'ai envie de pisser, faut partir et au galop."

Direction le p'tit dépanneur à côté de ma voiture. J'entre et trouve un asiatique derrière le comptoir. Est-ce que j'ai dis que c'est kitch comme quartier ?

- Bonjour Monsieur. Est-ce que je peux emprunter votre salle de bain svp, c'est urgent !
- Non, mademoiselle, ce n'est pas possible.

Math et moi, on s'est vite tiré. Et pas question de remettre les pieds dans le coin.

lundi 26 février 2007

Procrastination

Il faut que j'apprenne à être ponctuelle. Ou simplement à faire les choses avec un peu plus de vitesse, puisque je suis devenue ridicule par mes retards.

Par exemple, je dois voir un ami. Je lui dis que je serai chez lui à 10h00.

11h13, le téléphone sonne:
- Waitress, qu'est-ce que tu fais ?
- Ah zut, je suis en retard ! Je déneige mon char et j'arrive.

14h59, me voilà à cogner à la porte de l'ami en question...

Demain matin, j'ai un rendez-vous à 10h30 pour visiter un appart. Je suis très motivée à être ponctuelle, je dois prendre un ami (le même que celui de l'autre jour) avant de m'y rendre. Il m'a déjà envoyé un mail pour me dire que je serai en retard... Franchement ! Non, non, non.
Bon d'accord, j'arrive du boulot et il est 3h00 du mat, mais je promets d'être là à temps.

Qui aura raison ?

dimanche 25 février 2007

Waitress déménage

J'ai enfin posté la lettre à mon propriétaire. Celle où je lui annonce que c'est terminé, je quitte son appartement. Je comprends très bien que Monsieur Guénette vieillit, qu'il commence à réfléchir sur la possibilité de prendre se retraite. Mais ce n'est pas une raison pour m'augmenter de façon si abusive ! Surtout que je sais que je paie le double de ma voisine, qui a pourtant le même modèle d'appartement que moi, en plus rénové. C'est injuste ! D'accord, Madame Carreau est la doyenne de l'immeuble. Elle habite ici depuis plusieurs décennies, assez pour avoir eu le temps de mettre deux enfants au monde, qui la visitent avec leurs enfants à eux. Assez longtemps pour que les mêmes murs la voient obtenir le titre de veuve à deux reprises (est-ce que c'est ce qui s'appelle une mangeuse d'homme ?!?).

Waitress cherche appartement. Un trois ou quatre pièces, selon le prix. Plusieurs secteurs sont visés, pour des raisons très différentes.

Limoilou. J'adore ce quartier. Entre la 1ère et la 4ème Avenue, les rues sont larges, bordées de gigantesques arbres dont l'ombre est merveilleuse lors des canicules et je ne cesse d'admirer les escaliers en colimaçon qui garnissent les devantures d'immeubles. Beaucoup de services y sont offerts; je pense entre autre à cette jolie boulangerie située juste en face de la SAQ du quartier...

St-Roch. Plutôt crade, mais de moins en moins. J'aime y observer les contrastes; d'un côté de la St-Joseph, il y a les jeunes professionnels, Hugo Boss et le Boudoir. Du côté de l'église, les quéteux, BS et squateux qui se saluent à longueur de journée. Ça bouillonne, les artistes, les étudiants, la bibliothèque, les prostitués, la Bordée et les seringues. C'est rempli de jeunesse, de celle qui réussit et de l'autre qui souffre beaucoup. Mais les contrastes, ça m'aide à me sentir vivante. Sais pas pourquoi.

St-Sauveur. À mon avis, ce sera le prochain quartier hot de Québec, lorsque les beaux logements de St-Roch seront des lofts déjà tous loués. St-Sauveur, c'est pauvre par endroit, mais les loyers sont abordables et on peut y dénicher quelques perles. Les propriétaires reçoivent des subventions pour rénover, ce qui en fait un endroit en devenir. C'est là que l'on trouve les meilleures épiceries asiatiques (les moins chères aussi !) et donc les plus savoureux Pad Thai. À deux pas du centre-ville, ce pourrait être bien pour moi et en plus, je ferais des économies d'essence pour aller voir un bon ami.

Montcalm et St-Sacrement. Aller là-bas, ce serait mettre fin à tout ce qui est crade. Mais c'est cher. Même le Métro sur la rue Cartier affiche des prix supérieur aux autres de la chaîne, simplement à cause de son emplacement. On y trouve bien des nezs en l'air, du monde prêt à habiter des sous-sol suintants juste pour le plaisir de dire qu'ils habitent à deux pas de la rue Cartier. Reste que les rues sont jolies, les immeubles aussi, c'est plein d'arbres et d'espaces, il fait bon y traîner en été. Faut pas s'en faire. J'y ai déjà habité et je ne suis pas snob pour autant. Et les sous-sol suintant, c'était bien lorsque j'étais étudiante, mais j'ai`donné. Et un trois pièces à 700$, même si les murs sont tous en briques, qu'il y a des portes françaises, un foyer, un plafond 12 pieds, 2 balcons, une galerie, une entrée laveuse/sécheuse et trois espaces de stationnement, c'est plate, j'ai pas les moyens. Gros point positif: Je pourrais aller travailler à pied, réduisant ainsi mes émissions de CO2, mes coûts d'essence et de stationnement.

Alors voilà. Cinq quartiers en vue. J'ai épluché les journaux en revenant du travail. 46 téléphones plus tard, je n'ai que trois rendez-vous officiels. Découragée. Et pourtant, je n'ai même pas commencé à faire mes boîtes...

jeudi 22 février 2007

Waitress en tôle !

Samedi matin, 5h30. Contrairement aux gens de mon âge, je ne suis pas en train de manger une poutine après avoir passé une nuit torride à danser et à boire en flirtant. Non.


Vêtue de ma jolie cravate rouge qui me donne un look hôtesse de l'air, j'en suis déjà au deuxième café. Remarquez, avec les cernes sous mes yeux, le minimum vital est loin d'être atteint. Ma dernière journée de travail s'est achevée 3h30 plus tôt. Pendant lesquelles j'ai eu à me déplacer, faire du lavage, dormir et manger. Le temps accordé au sommeil est proportionnellement inverse à la taille de mes poches.
Arrive la collègue de travail, celle avec qui je ferai équipe toute la journée. Horreur, j'ai le teint resplendissant à côté d'elle. Atteinte de façon profonde par la grippe, Élisan se traîne jusqu'à la chaise la plus proche, prête à éclater en sanglots. Je reste calme. Très, très calme. L'hôtel affiche complet avec ses 406 chambres. Les deux restaurants de l'endroit sont déjà réservés. Que choisiront nos clients ? Le service aux chambres, bien sûr ! Et à quel département travaille Waitress ?
Putain, un autre café !
Ah puis encore un !
Tout a bien été. La matinée s'achève, ne reste plus que quelques déjeuners à livrer et je pourrai dormir. En route pour le 14ème étage. Ta clat ta plak pouf (bruit de métal qui force de travers). L'ascenseur s'arrête et le numéro onze clignote devant mes yeux. Une panne. Rien à faire, je pèse sur tous les boutons, je force la porte de l'ascenseur en espérant me glisser à l'extérieur. Impossible. Je suis coincée entre deux étages.
Je saute sur le téléphone pour informer ma collègue de mon état :
- Élisan, je suis prise dans l'ascenseur.
- ...
- Appel la sécurité et les clients, les livraisons vont être en retard.
- ...
- Pleures pas Élisan ! C'est moi qui est dans un ascenseur en panne !
Quelques instants plus tard, une voix d'homme se fait entendre. C'est la sécurité qui vient me voir.
- Es-tu claustrophobe ? Paniques pas !
- Non, non, ça va.
- As-tu quelques chose à boire avec toi ?
- ... (Câl.... de saint-ci..... arghhh !!!!)
- Waitress ?
- Heil ! J'ai pas prévu être ici assez longtemps pour ça !
Seconde visite, je reconnais les talons hauts de ma patronne. Ke-tlock-ke-tlcok.
- Waitress ? Le client a cancellé sa commande, tu peux manger son déjeuner.
Wow. Beau prix de consolation. Reste qu'il ne m'en faut pas plus pour attaquer les oeufs bénédictines de Monsieur White.
Le temps passe. Mon système digestif en a finit du galon de café ingurgité au cours des dernières heures. Malheureusement, ma cage de fer ne comprend pas de cabinet. C'est probablement ce qui a été le plus pénible de mon incarcération.
En fait, non. À ma sortie de prison, environs 40 minutes plus tard, j'ai repris du service, bien inquiète en pressant le bouton de l'ascenseur. Une fois dans la chambre de ma cliente, celle-ci a eu le don de m'insulter.
- Je suis désolée du retard, Madame, nous vous offrons votre commande.
- Le retard, le retard c'est une chose. Mais la fille au téléphone m'a dit que quelqu'un était pris dans un ascenseur. Franchement! Elle aurait pu me dire la vérité, au lieu de me compter un mensonge gros comme le bras !
Madame ne m'a jamais cru. Dans son monde, la technologie est avancée; internet fonctionne sans fil et les ascenseurs ne tombent plus en panne depuis belle lurette.

mercredi 21 février 2007

Message pour la santé public

Depuis un peu plus d'un mois, je suis en possession de ma première machine à tuer. Silencieuse et jolie à regarder, elle sait bien faire ressortir mon côté grande froussarde; chaque fois que je l'utilise, mon coeur s'accélère, mes mains deviennent moites et je constate que j'ai perdu un bon cinq livres en transpiration. Ma voiture vient avec certaines conditions d'emplois:

- Ne pas utiliser en pleine tempête.
- Éviter les autoroutes.
- Éviter les stationnements latéraux.
- Éviter les heures de pointe.
- Éviter les changements de voie.

En fait, j'adore conduire, mais pas à Québec. Issue d'une petite région où cinq voitures qui attendent à la même lumière est synonyme d'embouteillage, je trouve le boulevard Charet particulièrement paniquant. De même que les stationnements souterrains (iiii que c'est pas large là-dedans !).

J'éprouve désormais certains problèmes avec les piétons. Je ne comprends pas pourquoi un homme âgé à canne pense avoir le temps de traverser la rue alors que j'arrive droit sur lui. En pleine tempête. Ni les petits couples qui se décident à traverser la rue lorsque ma lumière est verte. Leur regard plein de mépris à le don de me mettre en rogne, moi qui a réussit à stopper ma machine juste avant de les écraser. Ils devraient plutôt me remercier d'être encore ne vie.

Je ne suis pas un danger public. Mais si vous voyez une Sunfire blanche avec des strippes grises et noires sur les côtés, soyez prudent. Parce que désormais, je me suis inventée un petit jeu:

- Chaîne de trottoir = 2 points
- Poubelle = 5 points
- Chat, chien, pigeon et raton-laveur = 20 points
- Voiture = 50 points
- Voiture de police = 100 points
- Piéton = Félicitations! Vous avez gagné !!!

mardi 20 février 2007

Bière à la main, prête à débuter!

Alors voilà, j'ai enfin décidé de cesser de faire la grande trouillarde et de me lancer dans la blogosphère. Pourquoi ? Peut-être parce que je prends un réel plaisir à raconter les situations embarrassantes dans lesquelles je ne cesse de me retrouver. Faut savoir rire de soi. En même temps, il s'agit d'un test que je me donne, à savoir si je saurai mener le tout jusqu'au bout. Moi qui reste loin de toute forme d'engagement, c'est une épreuve de fidélité que je m'offre !

Petite mise en contexte:
Jeune femme dans la vingtaine, j'habite un sombre quartier industriel de la ville de Québec. Ici, les chats de gouttières sont rois et le règne de la tôle semble sans fin. Je travaille comme serveuse dans un hôtel de la Haute-Ville, endroit assez luxueux pour m'imposer le port de la cravate. Bien qu'elle soit jolie et soyeuse, je ne sais pas la nouer et c'est d'un grand ennui. Veuillez noter que je suis toutefois très ouverte à l'apprentissage...

Et pourquoi "Femme Insatiable" ? Parce qu'il est toujours possible d'obtenir davantage des bons côtés de la vie. Être gourmand, ça ne désigne pas seulement la nourriture !

Bienvenue chez moi!