vendredi 3 août 2007

Isle-aux-Coudres, part I

Lundi, au début de l'après-midi. Waitress termine son café, sur la galerie. La température monte d'heure en heure, bientôt la ville sera suffocante. Je décide de partir pour l'Isle-aux-Coudres, même si personne ne peut m'accompagner pour mon week-end. Tannée d'attendre après les autres, de faire la froussarde parce que quelqu'un n'est pas là pour me prendre la main et me dire que tout va bien aller.


Toutes fenêtres ouvertes, ma voiture avale la route qui mène aux montagnes, avec un viel album de Jean Leloup comme trame sonore. Le soleil sur le paysage, sur ma peau, le soleil plein le coeur, Waitress avance avec un sourire content.


J'arrive au traversier en fin de journée. La file est longue, il faut trois bateaux avant que je puisse embarquer, mais je m'en fiche. Je suis arrivée, Mll Y et le Crapet-Soleil sont là, au milieu du fleuve, prêts à m'accueillir.


Je stationne Ginette en face de l'auberge. La porte est barrée. Souper staff oblige, personne n'est là. Je laisse une note sur la porte; "Waitress sur l'île, partie souper, à tantôt".


Je prends la route qui longe l'eau, attendant qu'un endroit me tente. Je choisie d'arrêter à Mer Veille, un restaurant situé dans une vieille maison qui donne sur la pointe de l'île, côté ouest. Je m'installe seule à une table au bord d'une fenêtre. Hésitations. Autour, des couples, des familles. Je me sens stupide de n'avoir aucune compagnie, mais ça passe rapidement. Les couples se regardent , sans parler, sans sourire. Leur solitude m'apparaît encore plus apparente que la mienne. Plus loin, un père de famille me fait des clins d'oeil au lieu de profiter de la présence de ses enfants. Vieux con.


Au retour à l'auberge, une nouvelle note sur la porte. Une invitation à me joindre au souper staff. Mon congé commence à ce moment, tandis que le soleil se cache derrière les montagnes de Charlevoix...

2 commentaires:

Valérie-Ann a dit…

J'ai déjà vu un homme qui était dans une crémerie avec sa petite fille, et qui a passé tout son temps avec elle a lire le journal sans lui dire un mot. J'ai trouvé ça épouvantable...

Waitress a dit…

En effet, ça l'est...
Difficile de comprendre les gens parfois. Ils se paient des vacances, mais tout ce qu'ils font, s'est s'emmerder ensemble ailleurs qu'à la maison.......