mardi 23 octobre 2007

Journée merdique d'octobre

Encore une nuit agitée. Je suis sur le canapé, endormie, lumières et télévision ouvertes. J’entends quand même ce qui se dit à l’écran. Une voix de petit garçon. Qui présente la météo. Allez savoir pourquoi, Waitress a la trouille. Terrifiée par un présentateur de météo, âgé de six ans. J’entends un bruit, qui provient de la porte d’entrée, située à la gauche du sofa. Quelqu’un qui entre chez moi. Je ne dors plus, mais garde les yeux clos. Trop peur de voir ce qui se passe. Sens la personne se déplacer, passer devant mon corps. Ou plutôt je le devine aux frottements de ses vêtements. L’inconnu s’assoit sur le divan, près de mes jambes. Waitress attend la suite. On soulève un bâton. Pour me frappe derrière la tête.


J’émerge du sommeil. Je suis sur le canapé, lumières et télévision ouvertes, allongée dans la même position que dans le rêve. Le cœur qui bat fort, je ne veux pas regarder autour de moi. Au cas où il y aurait quelqu’un. Je me raisonne après un moment, vais me coucher dans mon lit. Le même rêve une autre fois au cours de la nuit.


À 11h00, je quitte l’appartement pour me rendre au travail. Cigarette aux lèvres, Metric dans les oreilles. Sur le chemin St-Louis, tout prêt du restaurant, une voiture surgit d’une allée, me coupe le chemin. Au lieu d’avancée, elle s’arrête dans la rue. Demeure immobile. J’écrase la pédale de frein. Ma Sunfire glisse sur l’asphalte mouillée, un coup de volant à droite. Certaine d’emboutir le derrière de l’autre, je m’arrête à quelques millimètres de lui.


Les mains tremblantes, je me présente au travail. Le patron m’apprend que sept journalistes viennent luncher chez nous, que je m’occuperai d’eux. Pas de problème. Puisqu’ils arriveront d’ici peu, je tente de me ressaisir. Avec plus ou moins de succès. Toujours parcourue de tremblements, la bouche sèche. Ils arrivent. Prennent l’apéritif. Un deuxième. Ils attendent l’arrivée d’un retardataire. Tandis que je sers une autre table, Monsieur Magasine se pointe. (Voir ici et )Merde. Merde, merde, merde.

Patron m’accroche pour me dire qui il est.


- Je sais.
- Une ancienne flamme ?
- Non.
- J’espère que l’histoire s’est bien finit, faudrait qu’il parle en bien du resto…


Dès qu’il me voit, il se lève, m’embrasse les joues, demande de mes nouvelles.


Les mains tremblantes, j’ouvre les bouteilles de vin, en fait le service, apporte les corbeilles de pain, les entrées sous l’œil calculateur de M. Magasine.


Malgré la nervosité, tout se passe bien. Waitress retire les assiettes vides, remplit les verres de vin, ajuste les couverts. Puis, le voisin de M. Magasine m’accroche par le coude.



- Mademoiselle, vous savez que le beau jeune homme ici est célibataire ?


Waitress bégaie. Merde, merde, merde. POURQUOI MOI ?


M. Magasine me demande si je passe l’hiver dans ce bistro.


- J’en suis à ma première semaine, je sais pas encore.


Premier à quitter la table pour poursuivre sa journée de travail, le garçon me fait à nouveau la bise en ajoutant qu’on se reverra bientôt. Sûrement, oui…


Avec un chef à l’air bête, aux réponses cinglantes, avec la pluie et le fait que ce n’est que le deuxième jour de la semaine, c’est ce que j’appelle une journée de merde.


Et en passant. Les journalistes, ça mangent et boient comme des porcs.



8 commentaires:

Unknown a dit…

Mais qui donc, est Monsieur Magasine? J'espère que ta soirée s'est terminée en beauté...il semble que tu as un début de semaine assez mouvementé...

Waitress a dit…

Ahhhhhhh Monsieur Magasine a été un célèbre personnage du mois d'août ! J'ai pas pris de chance pour la soirée, je me suis mis en pyjama et j'ai bouffé des chips devant un film ! ;)

Maiken a dit…

My god, avec ta dernière phrase stacrère que tu tiens vraiment à passer dans le très up journal de québec?

...bonne chance! ;D

Waitress a dit…

Y sont pas vnus mvoir chez moi pour le sauvetage, j'boude un peu en les envoyant promener ! ;)

Pierrot Lapin a dit…

C'est pas pour rien waitress que Mardi commence avec le mot "Mard". Celui qui a concu les jours de la semaine coulait envoyer un message subliminal.

Des cauchemars, des nuages, de la pluie, des cochons qui mangent. Ca arrive des mauvais jours.

Le Voyou du Bayou a dit…

Resto du chemin St-Louis... Y'a pas tant d'alternatives que ça. Tu dois être pas trop loin des ponts!

Jean-Philippe Murray a dit…

Et anyway, les cochons, c'est tout mignon.

Waitress a dit…

Le voyou : Tu penses ? :P

Lapin Blanc : C'est cute, oui. Mais juste en photo !