mercredi 17 octobre 2007

Le clan lesbien

Française au téléphone, la voix nerveuse. Me demande de l’accompagner pour un souper dans un restaurant du Vieux-Port. Avec trois de ses copines, dont la Chanteuse. Une femme charmante qui lui plaît beaucoup, de là sa fébrilité. Elle craint de faire des gaucheries, de casser de la vaisselle sans le vouloir. J’accepte.


Quelques heures plus tard, sa voiture s’arrête devant l’appartement. J’entre à bord et vois tout de suite qu’elle stresse à l’idée de se retrouver auprès de l’objet de ses désirs. Je tente de la rassurer, de lui faire comprendre qu’il ne peut pas arriver grand-chose de bien terrible. Rien à faire. Elle conduit comme une folle, sa voiture qui zigzague entre la voie de gauche et celle de droite pour arriver à l’heure. C’est-à-dire avec trente minutes de retard.


Arrivées à l’Inox, nous prenons une bière avec Chanteuse et Matante avant d’aller au resto, où la P’tite Rockeuse nous attentant depuis quarante cinq minutes. Nous nous attablons, disons des niaiseries avec la serveuse, une amie aussi.


Française, avec toute son agitation, rit comme une loutre, ce qui dérange les autres clients. Reste que le plaisir est là; ça déconne, ça jase, la nourriture et le vin sont bons.


Tandis que je raconte une anecdote, LA question tombe.

- Es-tu lesbienne ?


Je n’ai jamais été amoureuse d’une femme. Je ne crois pas, donc. Cette question ne me dérange pas en tant que tel. Ce que je ne comprends pas par contre, c’est la raison de la poser. Lorsque je me trouve avec des hétérosexuels, on ne me demande pas mon orientation sexuelle. En compagnie de garçons gays non plus. Mais les lesbiennes me le demandent à chaque fois que je les rencontre. Pourquoi ? Est-ce que ça vient vraiment changer quelque chose à la personne que je suis ? À la conversation que nous tenons ? Peut-on simplement se côtoyer en toute amitié ou faut-il absolument définir les cadres qui nous entourent et les possibilités de couchettes ?


Parce que chaque fois que j’ai eu à répondre que je suis hétérosexuelle, on me regarde ensuite avec dédain. Pourquoi ? Quelques minutes avant, j’étais pourtant une fille sympathique. On m’exclu alors un peu des conversations, on ne me pose plus de questions.


Waitress devient alors pâle et sans intérêt. Un peu tannant.

7 commentaires:

Jean-Philippe Murray a dit…

C'est qu'elle te veullent toutes... !

Marie et les jumelles a dit…

Je suis d'accord avec lre lapin blanc. Je parle en connaissance de cause crois moi!! ;)

Johnny a dit…

Les filles hétéros et les gays, ton orientation ne fait aucune difference dans leur vie...

Les gars hétéros posent la question différamment: "As-tu un chum?"

Waitress a dit…

Vous pensez ??????

Anonyme a dit…

Je pense la même chose..!

Jean-Philippe Murray a dit…

Oh oui je pense, surtout à la lumière de l'affirmation de Jean! Il a pas tort, mais pas du tout!!

Tu remarquera que beaucoup d'hétéros, après avoir demandé « as-tu un chum » si tu réponds oui ils vont être moins intéressés... Comme ton clan lesbien!

Waitress a dit…

Hummm j'ai appris quelques nouvelles aujourd'hui... Lorsque j'aurai qq minutes, y'aura une suite à ce post !